Mise en scène : Orphée, de l'ombre à la lumière
Orphée (ou Arpha) signifie, en langage Phénicien, celui qui guérit par la lumière.
Le poète Orphée, dont la voix charme Hadès, pénétrera grâce à son art, le royaume de la mort. Mort symbolique suivie d’une résurrection comme dans tout voyage initiatique. Pendant son séjour dans les profondeurs de la terre, il atteindra un degré surhumain d’extase auquel le mythe a donné le nom de descente aux enfers, car cette épreuve comporte de grands risques pour celui qui s’y essaie. Ce voyage mené au centre de lui-même permettra à Orphée de découvrir sa face cachée (représentée par Eurydice) et de réaliser en lui l’union du masculin et du féminin, de retrouver un instant l’unité principielle.
Ariane donne à Thésée un fil pour l’aider à retrouver son chemin dans le labyrinthe.
Dans l’opéra de Gluck, l’Amour (Cupidon) joue le rôle d’Ariane. Il est l’initiateur qui guide le
héros dans cette descente aux enfers.
Le fil d’Ariane sera le fil conducteur de l’opéra.
Les éléments de décor s’inspireront de ce fil symbolique. Fil rouge, fil(s) comme une toile d’araignée dont Orphée doit se dépêtrer au début de l’opéra, fils qui entravent les cerbères aux enfers, fils qui enveloppent, comme dans un cocon, Eurydice aux Champs-Elysées, fils qui permettent à Orphée de retrouver son chemin dans les enfers.