Le Barbier de Séville
La pièce de théâtre :
Beaumarchais voulait déjà faire de son Barbier une sorte d’opéra-comique. En 1775, la pièce a une dimension subversive énorme. L’auteur exprime ses désillusions face aux moeurs dissolues, à la justice et aux avocats véreux.
L’opéra :
Créé à Rome en 1816, il gomme les aspects trop radicaux de l’oeuvre de Beaumarchais mais conserve l’énergie vitale de la pièce.
Cet opéra-bouffe subit l’influence d’auteurs comiques italiens du XVIe siècle comme Ruzzante ou du XVIIIe comme Carlo Gozzi et Carlo Goldoni. La trame burlesque affleure sans cesse : les héros ont pour modèle les personnages-types de la comédie italienne : Bartolo, le barbon, emprunte à Pantalon, Figaro est le cousin d’Arlequin, Almaviva un mélange de Capitan et d’amoureux.
Et pourtant, l’histoire de Rosine, cette jeune femme prisonnière d’un barbon qui en veut à sa fortune, ne devrait guère prêter à rire. Rosine nous rappelle la dépendance dans laquelle la femme est encore tenue en Europe au XVIIIe siècle, dans laquelle beaucoup de femmes sont encore tenues actuellement.
Cet univers carcéral, nous le traduirons dans la mise en scène, en filigrane, de manière à ce que la légèreté de la musique, le ton farceur de la mise en scène, ne fassent pas oublier la gravité de la situation.
Direction musicale: Richard Boudarham
Mise en scène : Bernard Jourdain
Direction de chœur: Loïc Mignon
Décor: Isabelle Huchet
Costumes: Isabelle Pasquier
Chorégraphies: Delphine Huchet
Lumières: Fabrice Colin