Samson et Dalila, notes de mise en scène
Deux peuples s’affrontent : les Hébreux et
les Philistins. Lorsque l’un renverse l’autre, le
vaincu se venge plus tard sur le premier des
atrocités qu’il a subies, en lui infligeant les
mêmes supplices. Un éternel recommencement... Jusqu’à la décision inéluctable de
Samson.
Pour mettre en image la souffrance exprimée
dans les chœurs de Samson et Dalila, j’utiliserai
des symboles de violences percutants. Par
exemple, après la
victoire des Hébreux, une chorégraphie viendra
symboliser les violences faites à une jeune
Philistine. Témoin de ces atrocités, Samson et
Dalila se retrouveront devant un dilemme cornélien : venger, chacun, son peuple opprimé
ou s’abandonner à l’amour.
En humanisant ainsi Samson et Dalila, je
mettrai en valeur les interrogations que soulève, selon moi, l’œuvre de Saint-Saëns :
« N’y
a-t-il pas une forme d’absurdité dans ce cycle
de la violence que s’infligent ces peuples ? Et,
pourtant, à la place de Samson ou de Dalila,
n’agirions-nous pas de la même manière ? ».