L'élixir d'amour, note d'intention

A l’écoute de cet Elixir d’amour, j’ai immédiatement retenu trois axes de travail : l’humour, le charme et la générosité. La générosité est un élément essentiel à tout bon opéra-comique. Dans cette œuvre, elle est palpable, notamment grâce à ses chœurs enjoués ! Un chœur chantant en mouvement apporte une énergie formidable sur un plateau. Pour en profiter pleinement, j’inscris le récit dans une cuisine de restaurant où chaque ustensile, chaque meuble fournit à ses « ouvriers » une occasion de rythmer les actions : les pizzas volent telles des frisbees, les plats entrent crus dans un four et ressortent cuits en quelques secondes, les cuillères en bois battent la mesure, la pâte est étalée sur des dizaines de mètres… La fantaisie est mon principal guide.

De cavatines en romances, le charme transpire dans ce livret. Nemorino est prêt à croire au pouvoir du philtre d’amour d’un charlatan : il va lui permettre de séduire la femme qu’il aime et ne lui accorde pas la moindre attention. Il est un parfait mélange de naïveté et de détermination. C’est par le prisme de son regard que nous suivrons l’action : pour lui, rien n’est impossible ; l’absurde, le merveilleux sont les ingrédients de son quotidien. Il est d’une poésie folle, c’est un grand amoureux à la Chaplin.

L’humour est de toute évidence l’un des éléments fondateurs du livret. Il est omniprésent grâce des personnages hauts en couleur. Le plus iconique est sans aucun doute Dulcarama, un charlatan venant profiter de la pause des travailleurs pour leur vendre ses « fameuses » potions.

Dossier de présentation

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