Décor et costumes

En dépouillant le livre de Candide, j’avoue avoir éprouvé une humaine frayeur :
360 costumes, 17 changements de décor ! C’était pharaonique !

Heureusement, notre metteur en scène n’est pas de ceux qui exigent l’impossible des autres : il a pris en compte la diffculté et l’a aplanie en trouvant la solution qui semblait couler de source : Candide est un cours de philosophie qui débute comme il se doit dans une salle de classe. Pangloss, le professeur fait au tableau une démonstration qu’il appuie de nombreux exemples. Les personnages exotiques que vont croiser les élèves sont en fait des familiers de l’école à qui Pangloss va demander d’endosser les rôles indispensables pour étayer sa thèse. Un dessin au tableau plante le décor, un accessoire permet de typer un capitaine de navire, un grand inquisiteur ou une courtisane; l’imagination des élèves, reconnue vagabonde et prolifique, fait le reste, fortement aidée par la magie du théâtre et l’astuce de la mise en scène.

Partant de ce postulat, tout est devenu simple pour moi : il n’y avait que deux sortes de protagonistes : les élèves et leurs professeurs.

Un seul décor : celui d’une salle de classe et toutes les modifications d’espace qu’offrent quatre tables et huit chaises. Ainsi, nous avons pu voyager à pied et en galère, subir tremblements de terre et tempête de neige, mourir et renaître pour accomplir un tour du monde pas si candide .



   Nos partenaires :